L’information d’entreprise, actif immatériel à maintenir, à sécuriser et surtout à reconnaitre
Les actifs immatériels occupent une part croissante dans notre économie, ils représentaient 17% de la valeur des entreprises en 1975, aujourd’hui 84% (Source : Ocean Tomo). Ils se développent de façon considérable pour les entreprises numériques mais pas seulement, c’est 75% de la valeur des Entreprises du CAC 40.
Depuis plusieurs années déjà nous assistons au développement de l’Economie Immatérielle qui est basée sur la connaissance, le savoir, et où la donnée, qu’elle soit collectée ou produite par l’entreprise, ainsi que la technologie pour la sécuriser et l’exploiter occupent une place centrale – contribuant largement à la performance et la compétitivité de l’entreprise.
Sans données ou informations, la connaissance n’existe pas et il devient difficile voire compliqué (pour ne pas dire impossible ou risqué) pour les dirigeants de se construire une vision 360° des ressources de l’entreprise – Ils ne peuvent pas non plus ajuster leur plan stratégique, prendre les bonnes décisions au bon moment, valoriser à sa juste valeur leur entreprise et par conséquent, ils réduisent leurs chances d’accéder au financement – condition de survie pour de nombreuses entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises (PME).
Nul besoin de rappeler que la data est non seulement créatrice de valeur mais qu’elle permet aussi d’anticiper et réduire les risques pour l’entreprise notamment dans les relations d’affaires avec les Tiers : Impayés, Défaillance, Contentieux, Privilèges, Réputation, Conformité Légale, Juridique et réglementaire. C’est encore plus vrai dans le contexte si particulier de 2020 où la situation économique impose aux entreprises de repenser leur Business Model, de s’organiser, de s’équiper pour être connectées au niveau des collaborateurs mais également des parties tierces. Elles doivent impérativement au risque de mourir, s’adapter à l’économie immatérielle car selon Bercy, tous les ans en France, le poids des investissements dans l’immatériel représente 2/3 des investissements totaux, et selon la Banque Mondiale, l’économie française est immatérielle à 86%.
Pourtant la plupart des tableaux de bord, data comprise, élaborés pour piloter la performance des entreprises ignorent encore le suivi de leurs valeurs immatérielles. Et bien que la Data respecte les règles en matière de pertinence, de fiabilité, de transparence, ainsi que les Systèmes d’informations, ne sont pas reconnus donc pas comptabilisés comme investissement au bilan mais considérés comme une charge.
Et si la data en plus de son rôle opérationnel pouvait apporter une solution comptable à la sortie de crise ? Et si cette initiative complétait le dispositif d’aides financières aux entreprises et était vu comme un levier supplémentaire qui interviendrait à la clôture du bilan ?
Aujourd’hui cela pourrait faire la différence dans la relance de l’économie.
Mais il faut garder à l’esprit que ces actifs s’altèrent, perdent de leur valeur s’ils ne sont pas structurés, agrégés et maintenus. Les fournisseurs de données d’entreprise au niveau mondial tentent de démocratiser l’accès à l’information en la rendant accessible par son prix et son exploitation. Ils analysent et enrichissent les référentiels Tiers (clients, fournisseurs, partenaires…) de données à plat (financières, légales, juridiques, réglementaires) ou agrégées (scores et indicateurs). Ils réalisent une photographie à l’instant T du niveau et de la nature du risque présent dans les référentiels. Ils mettent à disposition des systèmes de Surveillance, Screening Compliance, et proposent de connecter ces données aux données clients pour une mise à jour en temps réel rendue possible par les API. Les seuls objectifs de ROI qui en découlent pour les entreprises sont la performance, le développement commercial et stratégique.
Enfin, ils aident les entreprises à maintenir, sécuriser leur capital immatériel et à construire cette vue 360° dont ont besoin les dirigeants pour surtout ne pas piloter à vue.
Damien Barthélémy, Directeur général de Creditsafe France & Belux